Depuis le
les sourds français sont en droit de s’estimer historiquement lésés dans leur culture (suivez le lien pour en savoir plus si vous le souhaitez).Depuis 1880, donc, leur lutte pour exister, face à un système ne voulant pas entendre (un comble !) leur problématique a été semée de déceptions, de victoires, d’impatiences devant la conquête trop lente de leur citoyenneté.
Il s’en est ensuivi une marginalisation, voire ghettoïsation des sourds, encore très prégnante aujourd’hui, des deux côtés de la barrière invisible.
On le sait, et tous les sociologues vous le confirmeront, une communauté ghettoïsée, à qui on dénie le droit à l’instruction, à la culture, donc, par voie de conséquence, à l’emploi et à l’aisance est une communauté fragilisée, qui peut céder facilement aux sirènes les moins bien intentionnées.
Les « banlieues » et l’alcool hier, l’islamisme aujourd’hui, ne sont qu’un simple exemple de ces dangers.
Les sectes en sont un autre : il est de notoriété publique que les témoins de Jéhovah orientent leur prosélytisme vers les sourds.
Aujourd’hui, les sourds s’en sortent, peu à peu (oui, trop lentement, c’est entendu). Ils acquièrent leur place dans la société française. Des ponts, encore fragiles, se créent entre leur communauté restée méfiante, et quelques fractions du monde des entendants.
80 % des sourds , aujourd’hui encore, ont un problème avec le français. Un travail immense reste à faire.
Tout ce qui peut les distraire de cet horizon, les égarer sur des impasses, doit être condamné.
Les linguistes ont l’habitude d’opposer langage véhiculaire et langage vernaculaire. Si le premier sert de vecteur d’échange entre communautés, le second n’a cours qu’au sein d’une communauté.
La LSF est donc, quoi qu’on en dise, typique d’un langage vernaculaire, par opposition au français qui est véhiculaire, à l’échelle de la nation, voire de la nombreuse diversité francophone mondiale. L’anglais s’imposant peu à peu comme vecteur d’échange entre le monde anglo saxon et les autres.
Dans cette optique de poupées russes, il ne faut surtout pas se tromper de combat. De nombreuses sectes, mouvements, partis, mouvements d’idées, tous plus ou moins en perte de vitesse, ont bien compris l’intérêt potentiel de raccrocher des sourds à leur wagon en panne. Pas pour les aider, oh non ! mais pour les phagocyter, faire du volume avec leurs carcasses digérées. Les témoins de Jéhovah ont ouvert la voie. Sur internet on trouve de nombreux preches islamistes en langue des signes.
Et c’est bien dans cette logique que les régionalistes trouvent tout à coup que les sourds sont « un peuple frère maltraité avec qui ils partagent un long passé de d‘oppression »
Méfiance, amis sourds. Apprenez le français. Puis cultivez vous avec, ne laissez pas des mecs dont les finalités sont autres vous voler votre travail.
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