Ca y est. Je me suis acquitté de ma dette aux grands anciens.
Tout à commencé par un jour ordinaire, où, vaquant comme à mon habitude devant les rayons faméliques de la SF de ma librairie, je cherchais un ouvrage que jamais je ne trouva.
Tout à commencé par un livre mal rangé, et par un homme devenu trop las pour continuer ses recherches.
Cela a commencé par la présentation sympathique d’une réédition d'ouvrages anciens par Bragelonne, une sorte d’hommage aux grands fondateurs du genre.
Maintenant, je sais que la World Company peut revêtir une forme humaine, et qu’il me faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé…
Pour honorer les grands anciens, j’avais choisi deux livres : une anthologie de nouvelles de Samuel Delany Junior, articulée autour de son roman-phare « Babel 17 »

, et une compilation intégrale des écrits de Rober Howard sur son héros fondateur, Solomon Kane.

Babel 17 je l’avais déjà lu, j’en avais un souvenir sympa. Je l’ai trouvé verbeux, lourd, ampoulé, kitch, probablement iconoclaste pour l’époque (celle ou j’étais jeune …) mais extrêmement banal et insipide maintenant.
Quant aux nouvelles annexées, elles ont usé ma patience et le livre m’est tombé des mains.
Solomon Kane, c’était plus rigolo, on pouvait facilement se mettre dans l’ambiance de la grande dépression américaine, celle où des auteurs faméliques vendaient des romans exotiques à Weird Tales. Les différentes histoires du « Puritain » ainsi qu’il se nomme, forment un ensemble complètement hétéroclite d’épopées au cœur de l’Afrique mystérieuse, dans une nuit sans lune des landes du centre de l’Angleterre, ou de sordides auberges au milieu de la forêt noire. Ca part dans tous les sens, et ça virevolte de la magie bantoue, aux duels de cape et d’épée, en passant par la fin de l’Atlantide…
Belle post-face de la part du compilateur, qui resitue tout ça dans le contexte chronologique de la vie de R Howard… avant qu’il se structure un peu pour développer son nouveau héros, un certain … Conan le Cimmérien, mais ceci est une autre histoire…

Pourquoi « World Company » ?? Et bien parce que j’ai vraiment l’impression de m’être fait … avoir…. Après tout, 20 euros, c’est aussi une bonne bouteille de Bordeaux !
Je finirai par le trouver ce nouveau bouquin de Brussolo, ou de Genefort, mais je regarderai dorénavant avec plus de circonspection les « hommages ».
Message pour Alex : je devais finir ces deux gros pavés, c’était une sorte de pèlerinage sur des lieux maintenant vides, ou ne souffle plus l’esprit de ceux qui l’ont bâti, mais maintenant j’attaque ton bouquin !
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