Film.
Ce film retrace la vie mouvementée de l'association "Act-up", dans les années 80, la décennie ou Mitterrand avait fait croire qu'on pouvait tout résoudre en se mettant en rond pour en discuter.
Le réalisateur montre bien ce creuset qui mélange le désespoir, l'envie communautariste, la haine pour ne pas mourir, l'envie d'aimer pour vivre, la mort qui rôde. Les divergences de finalité qui surgissent au sein du débat, les relations complexes entre les membres du groupe, et finalement, l'impuissance, par la somme barycentrique de tous ces égoïsmes individuels.
Un constat assez triste... dont l'agitation politique s'efface peu à peu devant une histoire d'amour à la Love Story, poignante et remarquablement jouée (chapeau aux acteurs).
La conclusion que j'en ai tirée est assez personnelle :
Tant qu'il n'arrive rien, individuellement, à un membre du peuple, le boulot de l'Etat est de lui faire croire que tout est prévu pour le protéger s'il lui arrive quelque chose.
Mais s'il lui arrive quelque chose, il comprend très vite qu'on lui racontait des craques pour qu'il ne renverse pas les poubelles.
L'amour rassure plus, et mieux.
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