On la croyait muselée, contrôlée, en cage.
Mais ses gardiens se sont assoupis.
La bête dont la traque a occupé la vie de Danton, de Hugo, de Zola, de Jaurès, de De Gaulle est de retour.
Elle a mis ses plus beaux atours, elle a faim.
Dimanche, ses proies iront, épouvantées, lui donner les clés de sa cage, lui feront un veau d'or. Se mettront sous sa protection.
Car la bête est maline. Ce qu'elle n'a pas pu faire par la force face aux Grands Anciens, elle va l'accomplir par la ruse, se présenter comme un ultime rempart face à une autre bête, bien maladroite celle là, grossière et dangereuse, mais qu'elle a opportunément lâchée dans les rues pour faire peur aux bourgeois.
Baal va nous manger tout crus, nous, Français, qui avons lutté SEULS depuis 1500 ans contre lui.
Nous allons lui offrir nos enfants.