Dans l'acception moderne, "Cassandre" est synonyme de quelqu'un, exagérément pessimiste, qui prédit sans cesse un cataclysme imaginaire à venir.
Pourtant, si l'on se réfère à la source mythologique, Cassandre prédisait bien l'avenir exact ; simplement elle avait reçu la malédiction divine d'Apollon que personne ne la croirait jamais.
C'est un peu différent.
Alors le "A ceux qui n'ont pas compris", dédicace élégante et sombre qui débute le livre de Laurent Obertone : "Guérilla" se réfère t il au sens moderne ou au sens mythologique ?
Le lecteur jugera.
Bon OK c'est mal écrit, c'est outrancier, c'est caricatural c'est exagéré, c'est pessimiste. Peut être. Mais les Apollons bobos socialos qui ne cessent de dénigrer ce livre, pour qu'on ne le croie pas, quelle responsabilité assumeront ils, si ils ont tort, quand ils seront au bout d'une fourche ?
Eux qui nous bassinent avec leur principe de précaution sur le paracétamol au delà d'une tonne par jour, pourquoi n'agissent ils pas avant que les banlieues ne leur pètent à la gueule ?
Ils croient vraiment qu'ils seront épargnés, dans leur ghetto parisien ?
Si "Guerilla", leur semble trop violent ( fasciste, selon leur terminologie abêtie) qu'ils se rabattent sur "Police", de Hugo Boris.
Ecrit aussi élégamment que l'autre est brutal, aussi précieusement que l'autre est moche, il décrit, finalement, les mêmes doutes et les mêmes impasses angoissées dans lesquels notre police se débat.
Cette police qui, la nuit, travaille inlassablement à colmater leur monde douillet, pour qu'ils dorment dans un pays civilisé, un jour de plus.
Voilà, deux bouquins lus coup sur coup, que j'ai voulu ramasser dans une seule et même réflexion sur la lâcheté socialiste.

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