Quand je n'ai rien à dire....

Un choix de société

"Votre livre préféré de Modiano ? Euuuuuuh..." Invitée du Supplément de Canal+ dimanche 26 octobre, Fleur Pellerin a vécu un moment des plus embarrassants face à Maïtena Biraben. Alors que la ministre de la Culture avouait avoir passé un moment "merveilleux" lors de sa rencontre avec Patrick Modiano, dont l’ensemble de l’œuvre a été récompensé par le prix Nobel de littérature 2014, elle n'a pas été capable de citer un seul de ses livres.

Après un rire gêné, Fleur Pellerin a confessé ne plus avoir le temps de lire depuis deux ans : "Je lis beaucoup de notes, beaucoup de textes de loi, les nouvelles, les dépêches AFP mais je lis très peu".

(source RTL)

Elle a quand même trouvé le temps d’aller poser avec Zahia à la FIAC.

Ce qu’on appelle faire des choix dans ses priorités de ministre de la Culture

art, suite

Pour évacuer la sensation déplaisante citée dans la note précédente  , je suis allé au musée.

Une belle exposition axée sur le thème du "paysage" montrait de manière organisée des oeuvres aussi disparates que celles de Delacroix, des performances vidéos actuelles et originales, des tableaux abstrait de Tal Coat ou des recherches graphiques ou sculpturales très modernes et très abstraites.

Une aile réservée à Geneviève Asse détonait malheureusement avec le reste, car ses recherches autour du vide semblent ... euh .. vides.

Je n'ai pas tout aimé, mais certaines oeuvres valaient le coup. Le travail non figuratif de Jean Le Moal est remarquable ainsi que les quelques gravures de Thierry Le Saec, ce qui n'est pas toujours le cas.

art

Au travers d'échanges déplaisants sur un forum, j'ai pu percevoir l'écho de la profonde maladie qui grignote notre "libre arbitre" et la vision éclairée que l'on peut finalement avoir sur toute chose, pour peu que l'on fasse fonctionner ce que l'on a entre les oreilles.

Pour résumer, au travers de l'incident artistico-médiatique du saccage du plug anal de la place Vendôme, une faction de personnes et, ce qui m'émeut le plus, de CITOYENS, s'est indignée de la vision rétrograde, sclérosée, antédiluvienne et dictatoriale que "ceux qui ne pensent pas comme eux" ont, selon eux, de l'art.

Nul argument, nul débat, nul échange d'idées. Juste des invectives, et , in fine, des insultes et une fuite.

Une grande inculture, mais une sorte de "droit de penser ce que l'on veut" et surtout un refus de reconnaitre le même droit aux autres.

Je frémis en pensant que, peut être, parmi cette faction existe en gestation un homme politique, un pape, un imam, un reichsfuhrer, ou un gourou, bref quelqu'un que les hasards de l'histoire mettront au gouvernail d'un groupe.

Oui, je frémis.

kaiken

bouquin de Jean Christophe Grangé.

Il faut avoir un gout pour le fond (encore des tueurs en série bien crades) et aussi une espèce de fascination morbide pour le frisson procuré par l'histoire, pour apprécier ce roman qui semble t il est encore le reflet de l'âme tourmentée de cet auteur.( cf les rivières pourpres).

Il reste un style très fluide, nerveux, et "bien écrit", bien documenté, une mise en perspective savante et bien vue du choc des cultures, de la persistance d'un inconscient collectif très Jungien au travers du vernis de l'assimilation.

Bizarrement, ce livre m'a fait penser à "l'Ile des morts" de Roger Zelazny, alors que les contextes sont très différents.

dernières braises

avec Nirvana, se sont éteintes les dernières braises d'un mouvement culturel qui a follement fait espérer, pendant un demi siècle, la jeunesse de nombreux pays en un monde moins con.

 

 

une facette de la mondialisation

ne soyons pas coincés

Les donneurs de leçons habituels se drapent dans le drapeau de la liberté artistique bafouée, s'indignant que la bouse verte qui souillait une des plus belles places de Paris ait été vandalisée.

notons que c'est un artiste américain qui a fait ça,  venant nous expliquer que mettre un "plug anal" de 25 m au milieu d'une place du XVII° siècle (celui dit "des lumières") c'est de l'art et que si on n'est pas d'accord on n'est qu'un bouseux sclérosé.

Rendons la pareille à ceux qui croient être autorisés à nous parler de culture d'avant garde.

Et faisons de l'art, nous aussi, mais chez eux.

Une suggestion gonflable (j'ai à peu près respecté les tailles par rapport aux dimensions pratiquées par Mr MacCarthy).

 allons allons un peu d'ouverture d'esprit, messieurs les américains ! c'est de l'art espèces de bouseux réactionnaires sclérosés !

Le tribunal des médiocres

Une réflexion, comme ça, en passant ....

il parait que aujourd'hui la France va exposer son budget à l'Europe, qui va, en retour, nous morigéner vigoureusement contre notre laxisme, notre gabegie, nous inciter à faire des "économies" (entendez par là suppression des services publics) et des "réformes" (entendez par là suppression des acquis sociaux).

J'espère que l'Europe, si volontaire et si donneuse de leçons, n'a pas oublié sa lacheté et sa médiocrité frileuse quand il s'agit de la protéger contre diverses barbaries à l'oeuvre à ses frontières, ou de protéger des populations faibles de véritables génocides, que ce soit au sahel, au mali, ou en irak.
De fait, c'est la France qui s'en est chargée, du sale boulot.

Bien sur on peut discuter du bien fondé de l'engagement de nos troupes sur ces différents champs de bataille, mais de toutes façons on ne peut que constater que nous y sommes bien seuls, en tant qu'Européens.

Une guerre ça coûte des sous, et ça contribue surement à faire plonger le budget global d'un pays dans le rouge (je ne vais pas plus loin dans la réflexion car j'ignore si cet impact est marginal ou pas, financièrement) ... Mais je trouverais particulièrement minable que les personnes protégées par notre argent nous reprochent de le dépenser à leur protection qu'ils ne veulent pas assumer eux mêmes !

Exclusif

on a enfin vu deux écologistes en train de ne PAS nuire à notre pays.

on progresse ...

source

Message

L'art, surtout contemporain, est souvent vide de sens, vain, futile et soumis, cupide et mesquin, bref : sans talent.

(visitez Kerghehennec pour comprendre de quoi je parle !)

 

mais, des fois, un message crève la surface glauque des émotions superficielles et formatées.

Politicians discussing global warming

(des politiciens débattant du réchauffement mondial)  de Isaac Cordal en est un