Quand je n'ai rien à dire....

Jeu de maux

Je pars en congés d'été demain soir.

Au sujet d'un dossier épineux, je discute avec mon chef et lui dit :

"Je fais ça demain matin car c'est mon dernier jour".

Lui (voulant faire de l'esprit) :

"ton dernier jour ??? tu meurs demain soir ?"

Moi :

"Non, demain soir, je vis."

et hop, prends ça dans les dents et va jouer avec ton i-phone.

Kinderzimmer

Kinderzimmer

De Valentine Goby.

C’est un roman basé sur une vérité historique, la présence incongrue et improbable d’une maternité à Ravensbrück, dans laquelle naitront environ 500 enfants, dont 40 survivront.

Au départ j’ai été choqué par le fait qu’on puisse romancer ce genre de faits. Mais c’est superbement écrit, respectueux de l’histoire, le choix narratif d’être totalement empathique d’une détenue, rend impossible de prendre du recul, de raisonner, on ne peut que survivre avec elle, chaque jour. Et lutter avec elle pour tisser inlassablement le fil ténu de la vie dans un monde de mort.

Une drôle d’impression, intense, douloureuse, hallucinée. Un voyage au cœur de ce qui fait la force des femmes.

J’ai pleuré, mais j’ai aimé.

Deux casseurs, deux mesures

Je relaie ce billet de .

GRINCHEUX

, en ayant toutefois enlevé la photo à laquelle il fait référence car j'estime effectivement indigne honteux et insupportable ce qu'elle sous entend.

Mais, pour le reste, je suis d'accord. Notre société est malade.

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Vous aviez entendu le ministre de l'intérieur et le premier ministre promettre aux émeutiers de Paris des punitions sévères ? (c'est inadmissible, c'est inacceptable, nous ne pouvons le tolérer, et patati et patata, comme d'habitude)

Voici :

Lundi soir 21juillet, quatre participants au rassemblement pro-palestinien interdit de samedi dernier à Paris ont été jugés en comparution immédiate, trois hommes pour rébellion et une femme pour violences. Trois peines de prison avec sursis et une relaxe ont été prononcées.

[note de moi : notons que le parquet a fait appel]

SOURCE : LE POINT

A comparer avec les 9 mois de prison ferme et 50 000 € d'amende récoltés par Mme Leclère pour avoir relayé sur Facebook un montage photo comparant Mme Taubira à un singe.

On se rappelle également qu'au printemps 2013 un étudiant catholique de 23 ans, Nicolas Buss, avait été capturé comme un animal sauvage dans une pizzéria par la police en marge de La Manif Pour Tous anti-Loi Taubira puis incarcéré. Relisons un compte-rendu de presse :

La sentence tombe. La magistrate prend soin de lire les peines infligées dans l’ordre le plus cruel : 1 000 euros d’amende sans sursis. Assortis de deux mois de prison avec sursis. En complément d’une peine de prison ferme de deux mois. Tout s’effondre. Le mandat de dépôt, qui vaut enfermement immédiat, n’est pas prononcé tout de suite. Nicolas est menotté. Dernière salve : "Compte tenu de la dangerosité de l’incriminé, nous assortissons cette peine à un mandat de dépôt à effet immédiat et exécutoire à l’instant. Il devra être conduit dès ce soir à la prison de Fleury-Mérogis."

En appel, Nicolas Buss fut ensuite libéré, mais après avoir quand même effectué 3 semaines de prison ! On ne peut qu'en conclure que cet individu était, selon la Justice, nettement plus dangereux pour la société que les briseurs de vitrines et enflammeurs de voitures des émeutes du samedi 19 juillet à Paris, dont nous avons tous vu en photo et vidéo la violence. Sans oublier les slogans anti-juif qui y furent hurlés, avec "Allah Akbar" comme un cri de guerre... Nous avons toléré les intolérants, et maintenant il faut payer le prix de notre laxisme. Ce n'est qu'un début.

 

[note de moi (2) : le texte initial a été corrigé et amendé par son auteur depuis que je l'ai copié/collé]

lecture

911 de Shannon Burke

une sorte de chronique quotidienne de l'horreur vécue par les ambulanciers à Harlem.

Pas d'intrigue, peu d'évolution, la folie qui rôde, le désespoir qui guette. Pas assez structuré, à mon avis, pour qu'on le compare à la série "the wire" comme celà a été fait. 

Vous n'avez pas le moral ? Ne lisez PAS ce livre.

pour une fois que c'est dans le bon ordre ...

Merci HD1 !

Eté...

récolte de myrtilles et de fraises des bois dans le jardin

yahoo, gardien de l'orthographe française

source

pied-baballe pride finie

Ouf.

bonne nuit sucreries.

lecture

Michel Bussi

N'oublier jamais.

 

Gros pavé (500 pages) d'un policier un peu fou fou, un peu (beaucoup) invraisemblable, mais pour une fois l'auteur ne se cache pas derrière l'alibi facile de la folie ou de l'hallucination, comme ont tendance à le faire trop souvent Levy et Musso.

Ceci dit l'intrigue est vraiment tordue, vraiment improbable, vraiment tirée par les cheveux. Mais bon ça se laisse lire, juste pour comprendre le fin mot de l'histoire.

Quand on a fini on gamberge car on croit se souvenir d'incompatibilités entre le récit et la solution. On trouve des trucs douteux, mais ça gâcherait le plaisir de se prendre la tête.

Sur la plage.

 

Hommage à un humaniste.

 Clifford D. Simak est, comme on dit, un « auteur de science-fiction ». 

Mais il est en fait bien autre chose.
D’abord, c’est un terrien, un fermier, un paysan que l’on imagine bien, sur sa terrasse en bois, machônnant un brin de blé en se balançant dans sa chaise à bascule, un soir, contemplant la campagne dorée encore tiédie par un soleil d’été.

C’est un poète. Ses descriptions, qu’elles soient de planètes lointaines et exotiques, ou de la grange de son voisin, sont simplement BELLES. 
C’est un original. Il est inclassable, à l’aise avec les fusées comme avec les charrues, les pieds sur terre et la tête dans les étoiles.
C’est un optimiste. Au delà de l’homme lui-même, pour l’intelligence duquel il a quelques réserves, ce qu’il décrit est souvent confiant dans une issue positive apportée par le bon sens triomphant.
C’est un sage. Il se méfie de la technologie, des robots, mais aussi des hystéries collectives, des outrances. Il aime la foi, déteste la religion.
Et puis c’est un conteur hors pair. 
Il a beaucoup influencé mon apprentissage de la science-fiction, lorsque, par hasard, je suis tombé sur « Demain les chiens ». Son plus grand succès, pas son meilleur bouquin, à mon humble avis, mais tellement beau, tellement visionnaire, tellement questionnant ….

Puis ce fut « Au carrefour des étoiles » , lumineux.

Je n’ai bien sûr pas tout lu de lui.

Mais s’il fallait ne retenir qu’une œuvre, je citerais « L’épidémie » petite nouvelle dans laquelle on ne voit pas la queue d’un extra terrestre, pas le moindre rayon de la mort, mais une réflexion pesée, calme, profonde, subtile, splendide, sur la hiérarchie des valeurs, le rôle de l’homme envers ses semblables. 

Magnifique.