+ de 190 pays se réunissent pendant deux semaines à Durban (Afrique du Sud), pour relancer les négociations sur le réchauffement climatique et donner un avenir au protocole de Kyoto, jamais appliqué par le fait de l’inertie et la mauvaise foi de …… ces mêmes 190 pays !
12 000 diplomates, ministres, délégués, experts et ONG (tous venus en avion à réaction) feront semblant de plancher sur le thème : comment réussir à limiter à moins de 2°C la hausse du thermostat mondial ?
Ces dernières semaines, nombre d'études ont confirmé l'urgence : nouveaux records enregistrés d'émissions de CO2, écart toujours plus important entre les promesses des pays et ce que réclame la science, multiplication prévisible des inondations ou des vagues de chaleur d'ici à quelques décennies.
"On est au moins parti pour 3°C d'augmentation, sauf à changer de trajectoire de façon très volontariste", constate le climatologue français Jean Jouzel.
Le traité de Kyoto est (et bientôt était) le seul cadre juridique imposant des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) à une quarantaine de pays industrialisés.
Mais sans les Etats-Unis, qui ne l'ont pas ratifié, ni les grands pays émergents comme la Chine et l'Inde, il couvre ( bientôt couvrait) moins de 30% des émissions globales.
De toutes façons, non seulement ce traité n’a pas été appliqué, non seulement les plus gros pollueurs de la planète s’en sont exclus, mais en plus il se termine fin 2012.
Qui plus est, intéressés par l’exemple indien, chinois et américain, le Japon, la Russie et le Canada ont dores et déjà annoncé qu’ils feraient pareil, c'est-à-dire qu’ils s’en fichaient dorénavant.
Bref une jolie messe très chère, bien polluante, dans laquelle des orateurs déploieront des effets de manche ou de menton, pour expliquer au monde qu’ils sont conscients qu’ils nous tuent, mais qui ne feront RIEN.
C’est comme au jeu du mikado : le premier qui bouge aura perdu des parts de marché donc, personne ne bougera. Et tout le monde mourra, mais ça, ils s’en cognent.
En effet, dans le sacro-saint jeu économique mondialisé actuel, le premier pays qui se contraindra à limiter ses émissions de CO² fera exploser ses coûts de production, donc ne vendra plus rien, donc mettra ses citoyens au chômage. Et les autres, ricanant, lui vendront les biens de consommation qu’il ne produit plus.
A part la France, qui avait le nucléaire, qui « montrait la voie », mais que des écolos irresponsables tentent de saborder aujourd’hui.
Il ne reste plus qu’une chose a faire, si nos dirigeants avaient des… euh … du courage ;) :
Etablir une taxe générale sur chaque produit vendu en France, peu importe d’où il vient, proportionnelle à son émission induite de CO², élimination comprise.
Ce ne serait pas du protectionnisme, puisque TOUS les produits, y compris hexagonaux, seraient touchés.
Mais bon.
Nos dirigeants n’ont pas de .. euh de courage.