Quand je n'ai rien à dire....

L'important c'est de participer

En 2000 à Sydney aux JO de natation, un participant a "pris son temps" pour se qualifier, étant donné qu'il restait le seul dans sa série.

 

 

 

Cette fois ci c'est aux championnats du monde 2011 d'athlétisme que le bon vieux proverbe a pris toute sa valeur ...

 

La Saint Barthélémy

J'ai un peu de retard : l'anniversaire c'était hier.

Subtil jeu américain en Lybie

La Grande-Bretagne et la France ont démontré en Libye leur possibilité, dans l'Otan, de mener à bien une opération militaire complexe sans les Etats-Unis en première ligne, mais au prix de forts dégâts politiques au niveau européen.

Paris et, à un degré moindre, Londres, sur le court terme, peuvent légitimement se féliciter de leur posture martiale, au moment ou le régime du colonel Kadhafi s'effondre après avoir martyrisé son pays pendant plus de 40 ans.

Au bout de six mois, qui ont paru souvent trop longs, l'opération sous mandat de l'ONU "est réussie parce qu'il y a eu prise de responsabilité de deux grands pays: la Grande-Bretagne et la France", ce sont les mots de Gérard Longuet.

L'intervention en Libye est atypique : les Etats-Unis ont choisi de ne pas assumer le leadership d'une intervention militaire à laquelle ils participaient, contraignant Paris et Londres à se substituer à Washington.

Les Américains ont juste, discrètement, mobilisé des moyens importants quand il le fallait, des missiles de croisières au début pour détruire les défenses antiaériennes libyennes, des moyens de reconnaissance, de guerre électronique et vers la fin du conflit ils sont de nouveau intervenus lors de la bataille de Tripoli pour des missions précises de surveillance.

Mais sur la scène internationale, le succès dont se targuent la France et la Grande-Bretagne laissera  des traces au sein de l'Otan et surtout de l'Union européenne, tant l'intervention y a suscité des divisions.

Plus de la moitié des 28 Etats de l'Otan ont été contre cette guerre : des pays aussi importants que l'Allemagne ou la Pologne ont refusé d'y participer, malgré des appels répétés. La Turquie s'est bornée à un rôle minimal.

C'est un affaiblissement politique de l'Otan évident : l'Otan a servi de lieu de coordination technique des opérations, mais n'en a pas eu la direction politique et stratégique.

Les mêmes divergences se retrouvent dans l'UE, avec comme victime collatérale le projet d'Europe de la Défense, anihilé par à une alliance franco-britannique revigorée en matière militaire. L'Europe en tant que concept politique et stratégique a été totalement absente de ce jeu.

On peut aussi se poser la question de savoir si le découplage au sein de l'Otan amorcé en Libye, consistant à laisser aux Européens le soin de prendre en main des missions dans son voisinage proche, tandis que les Etats-Unis se concentrent sur des théâtres d'opérations plus stratégiques pour eux, est calculé par Obama, ou non.
Certes, les contraintes budgétaires aux Etats-Unis ont appuyé en ce sens, mais il faut voir plus loin, plus "stratégique" : l'Europe pourrait être contrainte faute de moyens adéquats, de renoncer à participer à des interventions plus lointaines comme en Afghanistan. Et devra aussi investir lourdement dans des équipements pour lesquels elle a longtemps compté sur les Etats-Unis : avions d'appui aérien rapproché, moyens de destruction des défenses antiaériennes et de surveillance.

 

Bilan de l'opération :

un tyran antiaméricain de moins, les USA sont ravis.

quelques puits de pétrole en plus les USA sont ravis, l'Europe est ravie, mais (hypothèse) pas pour longtemps quand elle va voir le pétrole lybien se diriger outre atlantique

Une "milice régionale" [FR+GB]  (sous l'ancien régime on appelait ça une Marche) capable de faire régner l'ordre, dans son environnement immédiat, SI LES USA SONT D'ACCORD.

Une entité Européenne qui perd encore de l'influence dans le futur jeu mondial multipolaire.

Un Otan qui sait désormais qu'il joue un rôle politique,  SI LES USA SONT D'ACCORD.

 Le seul point négatif pour Obama, que je n'arrive pas à décoder, est la stimulation du complexe militaro industriel européen, au détriment des emplois US.

Finalement, ceci me conforte dans une opinion que j'ai de longue date :

les démocrates américains sont des génies en politique internationale, et médiocres en politique intérieure, alors que les républicains, c'est le contraire.

 

Attention, il revient !

cadeau de bienvenue

les 30 de Lièvremont

Les piliers Thomas Domingo (Clermont) et Sylvain Marconnet (Biarritz) n’iront pas en Nouvelle Zélande.

Ces deux piliers ont en commun un fâcheux coup du sort et une farouche volonté de revenir, mais ça n’aura pas suffit.

Un peu dans la même situation, Fabien Barcella, encore un peu juste après une grave blessure, aura bénéficié des « plus abimés que lui ».

Le groupe France comporte donc quatre piliers (Mas, Ducalcon, Poux, Barcella) et trois talonneurs (Servat, Szarzewski, Guirado). Dix-sept avants et treize trois-quarts ont été retenus.

 

Composition du groupe France pour le Mondial :

 

Piliers :  Fabien Barcella (Biarritz), Jean-Baptiste Poux (Toulouse), Nicolas Mas (Perpignan), Luc Ducalcon (Castres).

Ce n’est pas faire injure a ces 4 guerriers que de dire qu’ils sont les moins mauvais du moment. Domingo manquera, et à un degré moindre, Marconnet aussi.

Barcella, quand il est au mieux de sa forme, est inconstant et indiscipliné, capable du meilleur comme du pire. Poux est plus discret, un peu limité en puissance mais assez solide, Mas est bien loin de sa farouche puissance d’il y a deux ans, et Ducalcon a beaucoup de mal à trouver ses marques.

La première ligne est le talon d’Achille de cette équipe de France, nous souffrirons face a des équipes puissantes.

Talonneurs : William Servat (Toulouse), Dimitri Szarzewski (Stade Français), Guilhem Guirado (Perpignan).

OK , c’est ce que l’on a de mieux. Mais Guirado bien en retrait quand même

Secondes lignes :

 Pascal Papé (Stade Français), Julien Pierre (Clermont), Romain Millo-Chluski (Toulouse), Lionel Nallet (Racing-Métro),

Nallet – Pierre, c’est du tout bon, aux deux autres de passer la seconde, on attend d’eux qu’ils laissent une certaine indolence au vestiaire.

 

 3° lignes : Julien Bonnaire (Clermont), Imanol Harinordoquy (Biarritz), Thierry Dusautoir (Toulouse, cap.), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Raphaël Lakafia (Biarritz), Louis Picamoles (Toulouse)

La France a toujours eu pléthore d’excellents 3° liognes, et la on a des vrais costauds, modernes, polyvalents… si nos piliers tiennent devant, ils feront du bon boulot.

 

Demis : Morgan Parra (Clermont), Dimitri Yachvili (Biarritz), David Skrela (Clermont), François Trinh-Duc (Montpellier).

Emulation, talent, soyons contents : il y a eu des années ou il n’y avait personne de vraiment bon a ces postes.

  3 / 4 :  et arrières : Fabrice Estebanez (Brive), Maxime Mermoz (Perpignan), David Marty (Perpignan), Aurélien Rougerie (Clermont), Maxime Médard (Toulouse), Alexis Palisson (Brive), Vincent Clerc (Toulouse), Cédric Heymans (Bayonne), Damien Traille (Biarritz)

 A part Mermoz, pas bon en ce moment et marty, inconstant, ne nous plaignons pas. (Palisson a l'air de s'éclater en ce moment !)

 

Irlande 22 - France 26

Le XV de France a remporté, samedi à Dublin, son 2° et dernier match de préparation pour le Mondial contre l'Irlande (26-22). Les Français ont marqué deux essais, par Heymans et Trinh-Duc, mais les Irlandais en ont inscrit 3, (Healy, Sexton, et O'Brien).

Déjà vainqueurs (19-12) du XV du Trèfle à Bordeaux, les Français ont réalisé un sans-faute, SUR LE PAPIER, au cours de leurs 2 matches de préparation

 

Fortement bousculés en début de partie, avec une pénalité de Sexton et un essai rageur de Cian Healy, les Français ont d'abord recollé au score avec une pénalité de Morgan Parra et un drop lointain de François Trinh-Duc, avant de prendre l'avantage par un essai de Cédric Heymans, servi sur un plateau par un magnifique travail de centre de Rougerie et transformé par Parra.

La mi temps (16-8) puis, 3 minutes après la reprise, le score de 19-8 pouvaient laisser supposer un effondrement irlandais, d’autant plus que François Trinh-Duc profitait ensuite d'une passe hasardeuse de Tomas O'Leary pour inscrire le deuxième essai français sur interception. Essai transformé par Parra (8-26, 48e).

On vit alors des Irlandais acharnés à ne pas sombrer, tandis que l’équipe de France, regagnée par ses vieux démons démobilisateurs, pédalait mollement dans une défense pas convaincue, voire hautaine : deux essais irlandais transformés sanctionnaient justement ce revirement, pour terminer à 26-22.

 

Si Thomas Lièvremont peut tirer de nombreux enseignements individuels de cette revue d’effectif, il peut s’interroger sur la rigueur à éclipse d’une équipe qui, on vient de le voir deux fois de suite, est incapable de jouer correctement pendant 80 minutes.

 

Chose que savent parfaitement faire les équipes du Sud, tant individuellement que collectivement.

 

Un gouffre sépare, de nouveau, le Sud du Nord, il sera difficile à franchir.

 

Tabary et l'aspirine.

J'ai récemment lu dans les commentaires sur l'affaire du Médiator que les procédures de détection des effets secondaires d'un médicament sont devenues tellement pointues que si l'aspirine était découverte aujourd'hui, elle n'aurait aucune chance d'obtenir une autorisation de mise sur le marché.

Puis une autre dépêche m'apprend que Tabary est décédé.

"Je veux devenir calife à la place du calife !". Une phrase devenue culte au fil des ans, mais qui , parmi les plus jeunes d'entre nous, sait que cette réplique est tirée des aventures de l'infâme Iznogoud, de Jean Tabary et René Goscinny ?

Jean Tabary,  vient de s'éteindre à l'âge de 81 ans en Charentes Maritimes.

Dans les aventures de son héros, le grand Vizir Iznogoud essaye sans jamais y réussir, de tuer son Calife Haroun El Poussah, commandeur des croyants dans Bagdad la magnifique, pour prendre sa place, évidemment.

Par un curieux raccourci, je me suis demandé si les censeurs et tenants autoproclamés de la doctrine morale en faveur de la lutte contre le racisme auraient autorisé, de nos jours, la parution de tels propos diffamatoires envers la diversité.

Mais Tabary est mort. Il n'aura pas a répondre à cette question.

Cours, Lola, cours

"Cours, Lola, cours" est un film allemand, typique des années 90.

Il explore , littéralement A LA COURSE, les futurs possibles que tente Lola pour sauver la vie de son petit ami.

 Décalé, tonique, décapant, superbement original , personnellement ce film m'a marqué, et je suis ravi qu'il repasse, demain soir, sur ARTE, à ne pas manquer !

le site d'Arte

Test-match : France-Irlande (19-12)

La France a remporté la victoire face à l'Irlande samedi à Bordeaux (19-12).

Les Bleus, euphoriques et toniques au début, ont inscrit un essai par Vincent Clerc en première période avant de baisser leur niveau, mais tenant le choc en seconde malgré un grand Ronan O'Gara.

Lièvremont a fait tourner ses effectifs, et, si il a pu se rassurer sur l'impeccable préparation physique des joueurs, leur vaillance, leur solidité, il a encore des soucis à se faire dans  l'esprit du jeu, le placement, et le jeu à la main. L'envie de jouer est là, mais les automatismes pas encore, loin de là.

L'autre inconnue est la participation de Rougerie et Domingo, qui, à ce que l'on a vu hier, ne sont pas tout à fait remplaçables.

De son côté, l'Irlande, vaillante et un poil truqueuse, comme souvent, a semblé un peu en retrait de ses prestations récentes. Les absences de O'Driscoll et Sexton  y sont surement pour quelque chose.

En résumé, on a vu beaucoup de choses, on nous a caché pas mal de choses, mais une certitude : ON (par "on" comprenez n'importe quelle équipe de l'hémisphère nord) n'est pas au niveau des 3 équipes du sud.

J'espère me tromper.

la joie de la fusion dans le Grand Tout

Après 3 mois d'arret maladie, passés certes à me requinquer d'un truc un peu méchant, mais aussi à réapprendre un peu à penser de manière autonome, je vais avoir l'insigne honneur de retourner dans le grand théatre des apparences professionnelles, ce jeu décérébrant dans lequel celui qui bêle le plus en tire une pitance améliorée, et celui qui veut simplement faire son boulot correctement se fait écrabouiller par le troupeau en marche vers l'abîme.

Content de te revoir, mouton noir, ne t'inquiète pas, avec quelques savons tu seras aussi blanc que les autres.