Position pas facile à tenir, tant la pression des lobbies, ainsi que la campagne de pêche aux voix de 2012, sont intenses.
Mais je vais quand même tenter d’exprimer un point de vue tant soit peu différent du « politiquement correct » bobo, à la mode dans les salons gauchisants dans le vent.
Il s’agit du sulfureux problème du mariage homosexuel, et de l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.
Il m’a paru important de démontrer que dans ce domaine, on raisonne à l’envers, ce que je vais tenter de démontrer.
En première analyse, nul souci, où est le problème ? Deux personnes qui s’aiment, vivent en couple, ont un projet de vie ensemble, devraient pouvoir disposer des mêmes chances de réussite que les autres.
Je vais être brutal : la société s’en fout de leur réussite ou pas.
La société n’a aucun intérêt à ce qu’un couple, quel qu’il soit, homo ou hétéro, réussisse sa relation.
Le mariage ne concrétise pas du tout cette notion.
Le mariage n’est qu’une modalité inventée par la société pour garantir sa reproduction à l’identique.
TOUTES les sociétés, TOUTES les cultures, TOUTES les religions ont voulu ainsi sacraliser, pérenniser, favoriser, le mécanisme qui leur offrait des chances de continuer le grand combat contre l’entropie du monde.
Le mariage n’est donc, dans la civilisation, qu’une promesse rituelle que deux membres de la communauté font, à cette communauté, qu’ils œuvreront pour que la communauté prospère.
… en faisant des enfants, seul gage de reproduction de cette communauté d’une génération sur l’autre.
Terrible de dire ça !!! Limite moche, oui. Mais bon c’est un fait. Aucune pruderie la dedans, aucune influence religieuse, aucun sentiment réactionnaire. Juste la constatation de fondement historique d’une pratique du monde.
En « échange » de cette promesse, donc, ou plutôt de ce « pari », la communauté, au fil du temps, a accordé divers avantages liés au « mariage » : héritages, possessions communes, statut particulier, primes, lois, dot, fête, cérémonies, bénédictions,…. La liste est très longue des avantages concédés aux mariés.
Là est le malentendu : ces avantages sont concédés aux mariés en ECHANGE de la promesse implicite d’être des maçons de la génération d’après. Bien sur, ce pari que fait la société n’est que statistique : couples infertiles, accidents de la vie, etc., peuvent faire échouer le projet. Mais au départ, au moment du mariage, la communauté espère…..
Bien évidemment, de nos jours, on ne fait pas d’enfants « que » si on est marié, et c’est heureux ! Mais il reste que la société continue à entretenir l’espoir (le fantasme ?) qu’en accordant divers avantages aux mariés, elle favorise sa prospérité future.
Voilà que, évolution des mœurs aidant, arrive dans le débat la problématique du « mariage homosexuel ».
Les postulant(e)s affirmant haut et fort, non sans quelques raisons morales, qu’ils ont droit eux aussi aux mêmes droits, au nom de l’égalité.
C’est une erreur, car (nous y reviendront) il sera plus difficile pour eux (elles) de fournir la contrepartie espérée par la société, toujours au nom de cette égalité.
Le droit au mariage, et les avantages afférents, est donc a analyser non comme un droit réclamable par tout couple, mais comme un échange « droit-devoir » entre la protection du couple par la communauté, et la construction de la communauté par le couple.
Cci nous amène tout doucement au second point : l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.
Si l’on accepte le raisonnement ci-dessus, il en découle logiquement que le problème est soluble par l’acceptation de cette adoption : du coup, le couple homosexuel acquiert ce statut de « maçon » de la communauté, qui lui manquait, et tout rentre dans l’ordre.
C’est sans compter, là encore, sur les intérêts, explicites ou implicites, de la communauté.
Oublions un instant l’aspect homosexualité, et prenons un couple hétéro, candidat à l’adoption.
Oui CANDIDAT ! Car il ne peut décider seul ! La société va devoir décider si ce couple présente des garanties suffisantes pour élever un enfant (toujours dans l’optique de se renouveler au travers des générations).
C’est ainsi que ce couple devra être « modèle » : pas d’alcoolisme, de drogue, un bon travail, une famille stable, pas de violences, profils psychologiques assurant un développement harmonieux de l’enfant. Toutes choses QUE L’ON NE DEMANDE PAS à un couple qui conçoit un enfant par la méthode traditionnelle. Et qui, dans certains cas, ferait mieux de s’abstenir !
Le couple adoptant doit être « meilleur » qu’un couple procréant. C’est injuste ? Oui d’une certaine manière ! Mais pragmatique puisque le but recherché est le bonheur de l’enfant, et donc un futur adulte continuant à œuvrer pour la communauté.
Revenons à l’adoption par des homosexuel(le)s.
Le couple serait CANDIDAT, donc la société va devoir décider si ce couple présente des garanties suffisantes pour élever un enfant (toujours dans l’optique de se renouveler au travers des générations).
C’est ainsi que ce couple devra être « modèle » : pas d’alcoolisme, de drogue, un bon travail, une famille stable, pas de violences, profils psychologiques assurant un développement harmonieux de l’enfant. Toutes choses QUE L’ON NE DEMANDE PAS à un couple qui conçoit un enfant par la méthode traditionnelle.
Voilà, on a dégonflé entièrement le problème ! Car si l’on refait tout ce raisonnement a rebours on constatera que :
-> SI (notez le SI) on démontre qu’un environnement familial homosexuel conduit à construire un enfant SAIN
-> ALORS : on aura ainsi une cellule familiale opérationnelle, aux yeux de la société, en termes de pérennité trans-générationnelle
-> ALORS il n’y aura plus aucune raison de ne pas accorder les droits afférents au mariage à de tels couples.
-> Et DONC le mariage deviendra possible.
Or on constate que le combat actuel des groupes homosexuels est inverse :
-> SI le mariage est possible
-> ALORS il n’y aura plus aucune raison de ne pas accorder les droits afférents au mariage
-> ALORS : on aura « droit » a avoir un enfant
Raisonnement non seulement inverse, mais marqué par un profond égoïsme, déplaçant l’enfant du statut de brique de la future génération au statut d’objet de consommation.
Voilà pourquoi je suis CONTRE le mariage des homosexuels, en l’état.
Ce n’est pas doctrinaire, c’est juste parce que le raisonnement est inversé, on inverse cause et effet.
Par contre (et bien sur je sais que ce sujet est controversé) je suis POUR des études poussées sur la complétude et l’harmonie du développement d’un enfant au sein d’une famille homosexuelle, car, dans ce cas, TOUT LE RESTE devient possible.
Allez y, lâchez vous, j’accepte tout débat, pourvu qu’il reste courtois.
Les commentaires récents