Pas loin de là ou j’habite actuellement, il ya un domaine exceptionnel : le château de Kerguéhennec.
Propriété du département du Morbihan depuis 1972, le Domaine de Kerguéhennec s'étend sur les 175 ha. d'un parc sublime, dessiné en 1872 par le paysagiste Denis Bühler (créateur, avec son frère, du parc de la Tête d'or, à LYON et des jardins du Thabor à RENNES) autour d'une cour à l'ordonnance majestueuse, formée par le château et les communs, classés monuments historiques, commandés en 1710 à Olivier Delourme, architecte de l'église Saint Patern à VANNES.
Là ou ça se gâte, en 1986, c’est que le Ministère de la culture et le F. R. A. C. (Fonds Régional d'Art Contemporain) Bretagne, décident de polluer les merveilleuses perspectives du parc d’une vingtaine de bouses « contemporaines », « œuvres » d’artistes « majeurs » travaillant en l’occurrence sur commande de l’état ou du FRAC. (ne riez pas : payés très cher, et avec notre pognon)
C’est ainsi que le visiteur du parc du château bute, au détour d’un chemin, sur un dépôt sauvage de carcasse évoquant une moissonneuse batteuse :
, ou un poteau edf en béton, cassé
ou encore un ponton délabré au milieu d’un étang
etc.
Bref
En ce moment, les bâtiments du château abritent une exposition tout à fait dans la continuation des ces errements vides.
4 peintres :
Tal Coat / Gabriele Chiari / Robert Janitz / Pascal Pesez s’y exposent.
J’ai visité, car la peinture et l’art sont un de mes centres d’intérêts les plus profonds je crois.
Je n’ai vu que l’écho des bouses du dehors.
Il n’y a nulle recherche, nulle trouvaille, nulle démarche, nulle intention, nulle vision, et disons le, nul talent.
Enfin si, il y a du talent pour arriver à exposer des vanités pareilles, et à les enrober du sucre lénifiant et pompeux de discours ésotériques comme j’ai entendu dans la bouche des guides.
Qu’on se le dise, ceci n’est PAS de la peinture, n’est PAS de l’art. C’est du rien.
En cherchant dans l’histoire de Tal Coat, j’ai trouvé cette éloge dithyrambique d’un certain René Gimpel, marchand de Claude Monet et ami de Proust, dans son Journal, après une visite d’atelier dans les années 20.
«Quand je quitte Tal Coat, j’ai l’impression de sortir de chez un nouveau Cézanne ».
Je crois qu’au lieu de sortir de l’atelier, il aurait mieux fallu qu’il rentre dans un cabinet d’ophtalmologie.
Je pense que, hormis René Gimpel, le simple amateur arrivera, dans le montage ci-dessous, (juxtaposition de deux œuvres reconnues majeures de chacun des deux artistes), à reconnaître ou est Paul Cézanne, et ou est Tal Coat.