On a dit beaucoup de choses sur internet, ce formidable outil.
Outil de communication bien sûr. Qui pourrait envier l’ère où il fallait confier sa lettre dûment oblitérée, à un service public qui d’ailleurs n’existe plus, puis attendre patiemment une semaine, pour recevoir par le même canal quelques photos du petit fils qui vit à 300 km de la maison du grand père que vous êtes devenus ?
Outil de connaissance bien sur. Au bout de la souris vous avez l’accès en quelques clics, à des dates des faits des chiffres des appréciations, artistiques ou scientifiques, ou politiques, etc. … formulées par les meilleurs esprits.
Bref outil de beaucoup de choses…
Mais outil de culture ? Là je suis circonspect.
J’ai eu maintes fois l’occasion « d’échanger » par le biais d’internet, avec des personnes bien déguisées en « amateur » de tel ou tel truc.
Peinture, politique, social, informatique, sciences… nombreux sont les domaines ou l’honnête homme doit d’abord compiler, digérer, de multiples notions avant d’émettre un avis étayé.
La tentation est grande, pour l’homme un peu moins honnête, de s’approprier la connaissance prédigérée que l’on trouve sur le net, et d’en régurgiter la bouillie, in extenso, sans l’avoir vraiment comprise. Ou plus exactement en se leurrant soi même sur la notion de compréhension. Mais en tout cas en se l’appropriant.
Un peu comme si l’on croyait qu’ouvrir un opercule en aluminium, puis digérer un petit pot pour bébé était du même acabit que préparer un cassoulet dans les règles de l’art puis le déguster… et le digérer :J
Ou encore puisqu’on est dans les métaphores, se croire autorisé de parler d’égal à égal avec un guide de haute montagne, au prétexte qu’on s’est fait déposer en hélicoptère, un jour, sur le Mont-Blanc.
Je viens d’en avoir un exemple, mais en fait j’en rencontre souvent.
Internet est aussi un superbe outil cosmétique.