Bon ce week-end j’ai décidé de me faire pardonner un peu le coté pleurnichard, pédant et moralisateur de mes dernières notes, alors voilà un gars que j’adore, quelle patte à la guitare !!!
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Bon ce week-end j’ai décidé de me faire pardonner un peu le coté pleurnichard, pédant et moralisateur de mes dernières notes, alors voilà un gars que j’adore, quelle patte à la guitare !!!
Rédigé le 30/01/2010 à 22:46 | Lien permanent | Commentaires (3)
Salinger vient de mourir.
Il n’est qu’un symbole, bien sûr, et il a suffisament montré, par sa vie à l’écart des media, qu’il détestait les symboles.
Mais , en 1951, avec « l’attrappe-cœurs » il a allumé une chaude étincelle.
Les pompiers vous diront que pour qu’un feu démarre, il faut de la chaleur, du combustible et de l’oxygène.
Cette étincelle a trouvé son combustible, entassé avec exubérance par Kerouac, Corso et Ginsberg.
L’oxygène, c’est la souffrance de l’amérique, engluée dans une guerre froide qui l’amenait à avoir peur de son ombre, et ou la couleur vive d’une cravate pouvait vous amener à perdre votre travail, suspect soudain de communisme. Avec une jeunesse qui justement, manquait d’oxygène.
La flamme, claire et soudaine, a embrasé le monde.
Du tourbillon lumineux de ces 50 dernières années, il ne reste « que » des chansons, des tableaux, des livres…
Et puis aussi des droits sociaux, ou d’opinion etc … qui ont profondément changé le monde
Mais bon sang c’était bien.
Et puis restons dans les symboles :
Le 13 février 2009, un vieux beau bronzé à l’extrait de carotte et aux cabines UV, vendeur de lessive, et « autorisé » à émettre des avis profonds sur le monde par des émissions de télé toutes plus débiles les unes que les autres, a déclaré :
« Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie ! »
Ce jour là, j’ai vu un minable pompier sur le retour jeter un seau d’eau sur les dernières flammes.
Et bon sang c’était triste.
A l’enterrement de Salinger, il faudra déjà avoir une pensée pour la prochaine étincelle.
Nous manquons déjà d'oxygène : Vite, entassons du combustible !
Rédigé le 29/01/2010 à 18:43 | Lien permanent | Commentaires (2)
Derrière ce titre à double sens, un film splendide et subtil, qui fait évoluer les caractères de ses personnages, pourtant outranciers, dans des comportements pastels destinés à nous faire intuiter les difficultés relationnelles entre des gens très différents, mais aussi la richesse de ces échanges, quand ça fonctionne.
Un beau film, prenant, dans lequel on peut s’immerger avec une partie de notre cerveau trop peu sollicitée, celle des sentiments non rationnalisables.
Rédigé le 29/01/2010 à 18:41 | Lien permanent | Commentaires (1)
Premier exemple :
Acte UN , le président d’EDF est payé 1.1 Millions d’euros
Acte DEUX, il est remplacé.
Acte TROIS, un nouveau est nommé, il sera payé 1.6 Millions d’euros.
Acte QUATRE, en plus on lui donnera 450 000 euros de plus comme dirigeant d’une autre entreprise.
Acte CINQ : la « gauche » crie au scandale , au cumul des emplois, au conflit d’interêt.
Acte SIX : le gouvernement , après une bataille de principe, et une retraite en bon ordre, renonce à accepter le paiement des 450 000 , puis le poste de dirigeant lui même.
BILAN : le poste de président d’EDF vient de passer discrètement de 1.1 M€ à 1.6M€ (45 % d’augmentation), et tout le monde croit que le gouvernement a reculé.
Second exemple :
Acte UN , quelques femmes voilées commencent à apparaître dans la rue
Acte DEUX, un débat s’instaure là dessus, faut il permettre ou pas ?
Acte TROIS, des voiles intégraux commencent à apparaître dans la rue
Acte QUATRE, le gouvernement réagit, et encadre « très fortement » cette pratique barbare, sans toutefois l’interdire
Acte CINQ : la « gauche » crie au scandale , au racisme, à l’islamophobie
Acta SIX : les mouvances islamistes , après une bataille de principe, et une retraite en bon ordre, se plient à cette limitation
BILAN : la burqa est « interdite », mais le voile devient la norme permise, comparativement vue comme anodine. La liberté des femmes a reculé, et tout le monde croit que la liberté a gagné.
Rédigé le 27/01/2010 à 18:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans le passé, il y avait plus de futur que maintenant. ( dixit le Chat)
Rédigé le 22/01/2010 à 23:26 | Lien permanent | Commentaires (10)
Un de mes anciens profs appelait ça la tactique du ver de terre (on s’étire puis on se contracte pour avancer).
Quelques exemples de la vie courante :
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Année N on explique que la mode est aux jeans larges (version 70 : pat d’éph, ou version 2000 : accordéon banlieue) donc il faut plus de tissu donc on monte les prix.
Année N+1 on explique que la mode est au jean moulant (version 70 : rocker, ou version 2000 : taille basse) il faut moins de tissu mais on baisse pas les prix.
Année N+2, on recommence.
Résultat : on paye plus pour le même pantalon (hors inflation)
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Année N on explique que c’est cher le ramassage des ordures. Dorévavant vaut mieux trier et amener le carton, le papier, en déchetterie. C’est vous qui faites au lieu de la prestation que vous payiez avant. (mais on baisse pas la taxe de ramassage des ordures ménagères incluse dans la taxe d’habitation)
Année N+1 Du coup ya moins de volume en ramassage des ordures. Donc on explique que ya moins de volume a ramasser, donc au lieu de passer tous les jours on passera deux fois par semaine (mais on baisse pas la taxe de ramassage des ordures ménagères incluse dans la taxe d’habitation)
Année N+3, on recommence avec le pet, le pvc, l’alu ….
Résultat : on paye plus pour la même quantité de déchets produite (hors inflation)
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Année N, la sécu rembourse la santé.
Année N+1, sauf …. « franchise », « ticket modérateur » … mais la cotisation sécu ne baisse pas
Année N+2 : on paye une mutuelle pour payer « franchise », « ticket modérateur », qui s’ajoute a la cotisation sécu.
Année N+3 : on recommence avec « dépassement d’honoraire », chambre individuelle »…
Résultat : on paye plus pour la même maladie (hors inflation)
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Année N : vous allez bosser 35h au lieu de 38
Année N+1 : en échange « modération salariale »
Année N+2 : êtes vous sur que vous voulez pas bosser 38 au lieu de 35, en échange d’une petite carotte ?
Année N+3 : pour ceux qui veulent 38 au lieu de 35, en échange d’une petite carotte individuelle, mais modération salariale persiste
…
et on recommence
Résultat : on travaille plus pour gagner moins (hors inflation).
Ca vous rappelle rien ?
Rédigé le 20/01/2010 à 17:58 | Lien permanent | Commentaires (3)
La géopolitique est un art subtil.
Il nécessite du savoir faire, de l’expérience, s’inscrit dans la durée, et prend ses racines dans notre histoire.
En 1492, Christophe Colomb « découvre » l’Amérique. Bien vite, anglais et français veulent en croquer, et évincent petit à petit la domination espagnole. On connaît la suite, les exactions et les trahisons anglaises amèneront à l’éviction de la France, à son tour, du nouveau continent. Leurs manœuvres amèneront aussi l’émergence de la nouvelle Rome, les USA, superpuissance à vocation mondiale, à la fois orgueilleuse et efficace, tolérante en surface et impitoyable en profondeur.
Côté ancien continent, les deux vaincus consacrés par le désastre du canal de Suez, en 1956, se résignent à n’être que des puissances régionales, mais continuent à rêvasser, à la fois à leur hégémonie passée et à leur éternelle querelle.
Là leurs destins divergent.
Si la France a, tant bien que mal, prit le virage du colonialisme haï vers un universalisme teinté d’humanitaire, avec le panache de Cyrano : « ne pas monter bien haut, peut être, mais tout seul », l’Angleterre, toujours pragmatique, a appliqué le fameux précepte capitaliste « Il you can’t beat them, join them ». Et, toute honte bue, s’est inféodée aux USA, trop contents de disposer d’un cheval de Troie efficace.
Le rôle du kapo.
Le cheval de Troie vient de bien fonctionner.
Un désastre vient d’avoir lieu en Haïti, peut être plus d’une centaine de milliers de morts. Cette terre, francophone, historiquement liée par une histoire tumultueuse à la France, a besoin d’aide.
Heureusement deux superpuissances capables d’aller l’aider existent !
Les USA, tout près, et l’Europe, tout loin, mais dont la France est membre.
L’enjeu est d’importance : les USA ont depuis longtemps l’ambition de contrôler étroitement la mer des Caraïbes, d’en faire la « mare nostrum » de leurs glorieux ancêtres. Quelques îlots culturels existent, qui font de la résistance. Les « possessions » françaises et … Haiti. L’occasion était trop belle. Encore fallait il que l’Europe ne s’interpose pas. Heureusement, ce sont les anglais qui ont les manettes ! : le ministre des affaires étrangères de l’Europe, celui qui aurait dû réagir, être présent, aller sur place, envoyer des ressources, est … anglais. Ou plutôt anglaise ; madame Catherine Ashton s’est soigneusement empressée de ne rien faire, d’être aux abonnés absents. Le temps de permettre à la flotte impériale de débarquer en force sur Haïti, .. et d’en faire une colonie américaine. Les anglais se frottent les mains : encore un petit bout de francophonie qui tombe. Les américains rigolent. La France ne peut que rêver a sa gloire passée, et envoyer ses « docteurs français » AH NON : depuis hier vous êtes priés de dire « french doctors ».
De Gaulle ne voulait pas de l’Angleterre en Europe : il avait raison.
Rédigé le 19/01/2010 à 18:30 | Lien permanent | Commentaires (8)
Rédigé le 17/01/2010 à 23:32 | Lien permanent | Commentaires (6)
Indépendamment des écoles de pensées, j’aime bien voir que certains ont la pêche, là ou tant d’autres ont renoncé.
Rédigé le 17/01/2010 à 15:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
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