Tiré d’une dépêche tombée aujourd’hui un peu partout sur le
net. (quelques commentaires personnels la parsèment)
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Ce mardi, la
Cour européenne des droits de l'homme a jugé discriminatoire l'actuelle constitution bosniaque qui interdit
aux Juifs et aux Roms de gouverner le pays.
La cour avait été saisie par deux Bosniaques, l'un Juif et
l'autre Rom, qui contestaient le fait de ne pas pouvoir être candidats à
certaines fonctions électives en raison de leur origine. En cause : les « accords
de Dayton » (qui avaient mis fin en 1995 à la guerre de Bosnie), négociés,
rappelons le sous la pression américaine.
Ce dispositif réserve aux citoyens issus des "peuples
constituants" du pays, c'est-à-dire les Serbes, les Croates et les
Musulmans bosniaques, l'accès à la chambre haute du parlement et à la
présidence tripartite de l'Etat. Les citoyens issus de tout autre peuple ou
minorité, notamment les Juifs ou les Roms, désignés comme "les
Autres", ne peuvent pas être candidats à ces fonctions, selon la constitution.
Les causes historiques de cette clause révoltante prennent
leur racine dans le souhait américain de paralyser le pays en maintenant un
équilibre tripartite entre les trois belligérants (qui ne peuvent pas se
blairer) tout en leur réservant le monopole du pouvoir. (en aparté : finalement
c’est ce que fait le patronat, en France, avec les syndicats, qu’ils jouent l’un
contre l’autre tout en verrouillant l’arrivée de nouveaux acteurs syndicaux.)
La décision de mardi devrait contraindre la Bosnie à accélérer ses
efforts en vue de modifier sa constitution. Mais depuis 2008, les trois communautés
qui se partagent le gâteau du pouvoir à Sarajevo (Croates, Serbes et Musulmans)
s'opposent sur la teneur de cette réforme. (Tu m’étonnes !)
Fin de l’extrait de la dépêche,
dessous ce sont mes commentaires.
Ceux qui me connaissent un peu sur ce blog (et divers
forums) savent que je mets en avant une idée peu « politiquement correcte »
qui est que le racisme n’est pas l’apanage des méchants blancs contre les gentils
noirs, des méchants colonisateurs contre les pauvres pays du tiers monde, ou
des horribles pays développés contre les mignons musulmans.
Bien au contraire, je crois que le racisme, cette odieuse
tendance, est malheureusement une constante universelle chez l’homme, qu’il
faut absolument combattre, mais PARTOUT, et SURTOUT PAS de manière sélective.
Pendant la guerre complexe qui a accompagné l’effondrement
de la Yougoslavie,
tout a été fait pour nous convaincre que des serbes massivement d’extrême
droite ont massacré les différentes autres ethnies avec lesquelles ils
coexistaient auparavant. C’est vrai, de nombreux serbes ont commis des
exactions. Mais ils ne furent pas les seuls, et le (trop) lent travail du TPI commence
à mettre en évidence que les atrocités étaient bien partagées.
Trop tard bien sûr : les américains ont ce qu’ils
veulent : une mosaïque d’états fantoches, de la taille d’un département,
totalement non viables, « ethniquement purs », dans lesquels les
barbouzes de la CIA
peuvent oeuvrer sans problème à véroler l’Europe de l’intérieur.
Il restait la Bosnie. Je
témoigne, pour l’avoir visitée, que cette mosaïque composite de personnes
différentes vivait en paix et sans grands problèmes. C’était en quelque sorte l’éclatante
démonstration que mon propos n’était pas si universel que ça, que j’avais tort.
Il fallait, pour les USA, absolument y remédier, et calquer
l’horrible notion anglo-saxonne de communautarisme sur ce contre exemple.
L’appétit du pouvoir aura été le vecteur cherché. Jusqu'à faire
que les 3 ennemis jurés, s’accusant l’un l’autre de xénophobie, génocide et
épuration raciale, tombent d’accord pour exclure « les Autres » du
jeu de MERDE que les USA ont imposé.
Finalement, au bout du compte, j’avais bien raison, il y a
bien une notion qui transcende les races, les peuples et les religions. Cette notion
c’est le racisme.
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