Un servile porte flingue de notre protodictateur du moment vient de tenter un petit coup, juste pour voir, comme ça.
Ce monsieur au look soigné de penseur profond et hautain suggère que les personnes en arrêt de travail pour cause de maladie, ou les personnes en congés de maternité, continuent de travailler.
C’est vrai quoi : quand on a une fracture de la jambe, rien n’interdit à un standardiste qui est payé pour rester assis, déjà toute la journée, de continuer à répondre au téléphone. Pas plus qu’un ingénieur grippé n’est empêché par un petit 39.5° grippal de concevoir en télétravail un véhicule sans faire d’erreur de calcul sur la résistance aux chocs…
Ne parlons même pas de ces grosses feignasses de mères pondeuses qui utilisent outrageusement les largesses de l’état pour s’occuper de leur nouveau né au lieu de la machine a café du patron, et qui pourraient, entre deux biberons, au moins continuer a taper le courrier.
Tous ces profiteurs seraient donc, suivant ce monsieur, bien aises de faire valoir leurs droits a travailler quand même, d’ailleurs oui même on les payerait !!! Promis ! Du coup d’ailleurs, la sécu les payerait plus. Ce serait tout bénef pour la sécu.
Je propose, par équité, que nos députés qui n’en b****** pas une dans l’hémicycle (quand ils l’honorent de leur présence minérale) trompent leur ennui (grassement rétribué à un taux horaire défiant toute concurrence, avec nos sous) à se rendre un peu utile, et confectionnent de leurs petites mains potelées de menus objets que l’état vendra ensuite en grande surface (tour Eiffel en allumettes, marionnettes en chiffon etc. ..) ce serait tout bénef pour l’état .
Dans les années 70 Goscinny (à moins que ce ne soit Gotlib) avait déjà imaginé les speakerines de l’époque, au buste tronqué par la caméra, qui tricotaient avec les pieds des pulls pour se faire un petit pécule. Mais là c’était de la dérision.
Pareillement, puisque l’on aura le droit de travailler en étant malade, en toute équité instaurons le droit à ne pas travailler au bureau en étant bien portant.
Je commence demain. Au nom de la résistance passive.
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