La controverse de Valladolid désigne un débat du XVI°siècle sur le statut des indiens d'Amérique qui trancha (sous l’autorité du Pape) en faveur du dominicain Bartolomé de las Casas (qui professait que les indiens avaient une âme) contre le philosophe Sepulveda (selon lequel certains « peuples » avaient pour fonction naturelle d’être asservis, par d’autres, dont la fonction d’asservisseur était tout aussi naturelle).
Derrière ce débat, de sombres enjeux se profilaient déjà, sur ce que l’on nommerait aujourd’hui le « socle minimum de protection sociale » des esclaves des espagnols et des portugais.
Le fait de leur accorder une âme (sous condition de d’ailleurs de christianisation forcée… tout n’est pas rose non plus, faut pas déconner !) a permis l’expérience des « réductions » jésuites, sortes d’enclaves en Amérique du sud, au sein desquels les indiens étaient (presque… tout n’est pas rose non plus, faut pas déconner !) libres et égaux en droit.
La parade (y a pas de petits profits hein ?), sans attendre Valladolid d’ailleurs, fût d’importer des noirs d’Afrique, qui eux (… tout n’est pas rose non plus, faut pas déconner !) c’est bien connu n’avaient pas d’âme, donc pas droit aux minimums sociaux des esclaves de luxe, indiens.
Et puis d’ailleurs , regardez le film Mission, un peu romancé quand même, les réductions jésuites n’ont pas duré bien longtemps… faut pas déconner quand même….
De nos jours, la controverse de Matignon sur le travail du Dimanche, consiste a décider si le « consommateur » cette version moderne de l’indien colonisé, a droit à un repos dominical.
Il semble bien que la tendance « sépulvedesque » soit en passe de l’emporter.
Les enjeux sont bien sur importants, plutôt que d’importer des consommateurs du 1/3 monde, que l’on paye peu, certes, mais qui alors n’ont plus d’argent pour consommer le dimanche.
Donc dont acte, certains sont nés pour asservir (les patrons, les riches, les bling bling) d’autres pour consommer, y compris le dimanche.
Et puis quand je regarde le lamentable spectacle du PS et du PC, je ne vois pas vraiment de dominicain a l’horizon pour venir nous défendre.
Un espoir : un descendant d’esclave a mis 400 ans pour arriver a être chef du monde, mais il y est arrivé.
Un inconvénient, je ne sais pas si je vais tenir 400 ans a travailler le dimanche pour satisfaire les indiens qui vont venir profiter de leur « liberté » de consommer.
J’aime mes chiens, et la fôret.
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