L’histoire de Narcisse nous vient de la mythologie grecque.
Un jour qu'il se désaltère près d’une source, il aperçoit son reflet dans l'eau et en tombe follement amoureux.
Il reste alors de longs jours près de la source à s’admirer et à désespérer de ne jamais pouvoir rattraper sa propre image.
Il finit par dépérir puis par mourir, et est pleuré par ses sœurs, les naïades.
L'histoire de Narcisse est passée dans le langage courant ; en effet, on dit d'une personne qui s'aime à outrance qu'elle est narcissique.
En psychiatrie, le narcissisme désigne communément l'amour qu'une personne vit pour elle-même.
Une telle sollicitude envers soi-même est le fondement d'une bonne santé car elle fonde l’estime de soi. Toutefois, lorsque l'investissement de soi devient fermé et figé, il génère chez l'individu une tendance à interpréter la réalité en fonction de sa propre personne. En psychologie, il est courant de définir le narcissisme comme une fixation affective sur soi-même.
A Talence, à coté de Bordeaux, place de l’église, tous les mercredis à 18h, vous pouvez aller admirer un joli tableau pathologique.
Un looser étalon, convaincu de sa supériorité sur l’ensemble du genre humain, tente de convaincre une foule, mi goguenarde, mi-bobo, mi intello « tendance gauche caviar » (oui je sais ça fait 3 « mi ») qu’il sait tout sur tout.
Origine de la vie, mécanique quantique, épistémologie, géopolitique, oncologie, médecine parallèle, astrophysique et auteurs classiques n’ont, semble-t-il, pas de secrets pour cette réincarnation d’Einstein, de Bouddha, de Kissinger de Planck et de Pasteur tous dans la même enveloppe charnelle.
La réalité est bien plus médiocre : nous n’avons là qu’un pauvre hère, vide, qui tente de se convaincre qu’il est plein, en en convaincant les autres.
Le pauvre.