Manque de courage sémantique

Suite à une embrouille électorale dont, malheureusement, trop de pays africains ont coutume, le Kenya s'est embrasé. 
On s'y tue, on s'y brûle, on s'y coupe les mains à la machette et autres joyeusetés inhérentes à la folie humaine quand 
elle déborde les gardes fous que la civilisation lui impose. 
Mais là n'est pas aujourd'hui mon propos. Lisez bien la presse, ou le net, ou écoutez la radio ; on n'y parle que de 
"violences inter-ethniques" ; effectivement, ces émeutiers ne se massacrent pas sur une appartenance
 électorale ou politique, il s'y tuent en fonction de leur "peuple". Les Luo, les Kalenjin, le Kikuyus se détruisent 
mutuellement. Devant une telle horreur on ne parle que de "violence inter ethniques". 
Mais qu'est ce d'autre que du racisme ? Oui ce mot odieux et à juste titre honni par les gens civilisés semble 
uniquement réservé à tel ou tel crétin de tenancier de boite de nuit qui refuse l'entrée à des personnes 
noires, par exemple. II faut oser le dire, visiblement : le racisme existe, QUELLE QUE SOIT LA RACE, si tant 
est que ce mot ait une réalité. Et je trouve dangereux, qu'au nom d'une molesse typiquement politiquement 
correcte, on ne parle de racisme "que" dans le sens blanc envers noir ou autre couleur, et jamais dans tous
 les autres sens dont l'actualité nous donne pourtant des exemples évidents. 
Le racisme, si j'ose dire est a condamner quelle que soit la couleur de celui qui le pratique. 
Dire le contraire, employer des mots soigneusement édulcorés pour en cacher certains aspects, "parce qu'ils ne sont pas de la bonne couleur" c'est déjà du RACISME.