La France pourrait compter 75 millions d'habitants en 2050, preuve d'un dynamisme hors du commun dans une Europe inquiète de son déclin démographique, selon les experts du 25e Congrès international de la population qui consacreront jeudi une journée à l'Europe.
L'hypothèse d'une France métropolitaine comptant 75 millions d'habitants - contre 60,7 aujourd'hui -, lancée début mai par l'ex-ministre de l'Equipement Gilles de Robien, "est plausible", a affirmé à l'AFP le directeur de l'Institut national des Etudes démographiques (Ined), François Héran.
La France marche ainsi à contre-courant en Europe: "L'Italie et l'Espagne vont perdre 1/5e de leur population en 50 ans. L'Allemagne va aussi perdre des habitants", selon M. Héran.
Avec un taux de fécondité de 1,9 enfant par femme, la France est championne d'Europe des naissances, avec l'Irlande et l'Islande. Seules 10% à 12% des Françaises n'ont pas d'enfant. "En Italie, dans la génération née dans les années 60, vous avez plus de 20% des femmes qui n'ont pas d'enfants", a expliqué à l'AFP, Massimo Livi Bacci, professeur de Sciences politiques à l'université de Florence.
"En France, on a plus de naissances que de décès, avec un excédent naturel de 200.000 par an, qui représente à lui seul les 3/4 de l'excédent européen", poursuit M. Héran.
Le secret de la réussite démographique française ? "60 ans de politique familiale, avec des mesures qui ont réussi à franchir le cap des alternances politiques, et qui inspirent confiance", poursuit le directeur de l'Ined, en détaillant: allocations familiales, congés parentaux, allégements fiscaux via le quotient familial.
Parmi les mesures natalistes, citons :
l'école maternelle gratuite, qui facilite la garde des enfants de trois ans voire de deux ans:
"C'est peut-être la plus nataliste des mesures. C'est une situation unique. En Allemagne, les jardins d'enfants sont payants et difficiles d'accès", a rappelé M. Héran.
Par ailleurs, ces mesures s'inscrivent dans la durée, à la différence de ce qui peut se passer ailleurs: "La Suède par exemple avait accordé une "prime à la vitesse", c'est-à-dire aux parents qui se dépêchaient d'avoir leur deuxième enfant. Cela a eu des effets très sensibles à la fin des années 1980". Mais au début des années 90, la crise économique a précipité la fin de cette mesure nataliste.
En Italie, a témoigné Massimo Livi Bacci, "le ministre des Affaires sociales a introduit fin 2003 dans la loi du budget une prime de 1.000 euros à la naissance du deuxième enfant. Mais dans le budget de 2004, comme il n'y avait plus d'argent, la prime a été suspendue. C'est l'exemple type de ce qu'il ne faut pas faire: une politique ponctuelle, sans suivi".
Enfin, "la politique familiale a réussi en France à prendre un tour féministe: lorsqu'une femme a des enfants chez nous, elle n'arrête pas de travailler", souligne M. Héran.
"Les femmes cadres en Allemagne et en Grande-Bretagne sont très nombreuses à ne pas avoir d'enfants, car pour elles, cela signifie des années d'interruption, et non pas des mois comme chez nous", ajoute-t-il, sans nier que des problèmes subsistent en France, notamment une pénurie de modes de garde pour les enfants de moins de trois ans.
Néanmoins, la France n'évitera pas le vieillissement de sa population comme le reste de l'Europe, avec des tensions sur la protection sociale, soulignent les experts.
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Que tirer de ce texte (©AFP) ?
Demain, nous avons UNE chance (pas deux !!! ) d'exister dans une Europe soumise aux marchands anglosaxons ...
notre nombre...
il nous faudra être prépondérants en Europe, pour y semer notre humanisme et contrecarrer la world company.
Les anglo-saxons de droite l'ont bien compris, et vous pouvez vous attendre bientot à des mesures pour torpiller notre politque nataliste.
Ca a déjà commencé d'ailleurs, avec cette formidable machine a renvoyer les femmes dans leur foyer, si elles veulent faire des enfants, que nous concocte le gouvernement :
au lieu d'être payée (mal) 3 ans pour élever son enfant de 0 à 3 ans, puis de retourner travailler, en mettant son enfant à a maternelle, une femme, demain sera payée (mieux) UN AN pour élever son enfant de 0 à un an...
au bout d'un an, confrontée à un manque de crèche ou au prix d'une garde par nourrice, elle n'aura d'autre choix que de larguer son boulot ...
machine a triple tranchant :
--> soit tu fais pas d'enfants si tu veux continuer a bosser (modèle anglais et allemand)
--> soit tu quittes ton emploi pour en faire (donc tu libères un emploi)
--> soit tu embauches qqun pour garder ton enfant (donc tu crées un emploi)
le vice anglosaxon n'a pas de limite ...
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